Un an après notre dernier périple sur l’Alpe Adria Trail, nous avons rechaussé nos baskets, sorti Yvon et Curdin de la cave et expliqué à Logan que nous partions en promenade. Initialement, nous avions envie d’arpenter les côtes bretonnes. Après avoir réalisé que ce serait une vraie galère avec le chien, nous avons plutôt pensé aller en Allemagne. Mais cette idée n’a duré que quatre minutes, le temps de nous projeter en train de manger des saucisses et de la choucroute pendant trois semaines. Nous avons alors cherché une destination où les gens apprécient les chiens et la bonne chaire : nous revoilà en Italie.
Nous sommes arrivés à Florence hier avec le train. Comme nous avons déjà visité cette ville, nous n’avons pas eu envie d’y passer trop de temps et avons simplement flâné entre les chapelles qui partout ailleurs seraient des cathédrales, les palais et les statues d’hommes nus. Nous avons emprunté plus ou moins le même itinéraire ce matin et je pourrais consacrer trois livres à la beauté sans pareille du Duomo, qui est en toute objectivité le plus beau monument du monde, mais je doute que ça intéresse grand monde… Disons simplement que nous sommes passés devant le Duomo, que j’aurais pu verser une larmichette de joie, que nous avons dit coucou à David et que nous avons rejoint le Ponte Vecchio.
Nous avons longé l’Arno d’abord sur le trottoir puis sur une piste en terre au bord de l’eau et enfin sur un chemin fréquenté par moult cyclistes, joggeurs et promeneurs jusqu’à San Jacopo al Girone. Là, nous avons bu un cappuccino et mangé un croissant à la Nutella, histoire de bien débuter notre séjour en Italie. Le chemin quittait ensuite les rives de l’Arno pour prendre un peu de hauteur dans les oliveraies et des prairies fleuries où batifolaient de joyeux papillons. Nous étions agréablement surpris de la qualité du balisage car tous les sites que nous avions consultés en amont du voyage conseillaient d’emporter un bon GPS. Nous avons acheté une carte de l’itinéraire mais elle s’est avérée inutile aujourd’hui tant le chemin était bien indiqué. Pourvu que ça dure !
A Sieci, nous avons profité de tables et chaises devant la ravissante église pour pique-niquer et nous reposer une bonne heure. Nous avons ensuite trouvé une excellente gelateria au moment de repartir et avons parcouru quelques kilomètres dans les vignes et la forêt avant d’atteindre Pontassieve.
La ville n’est pas des plus pittoresques. Son patrimoine historique a été anéanti par les bombardements répétés subis durant la deuxième guerre mondiale en raison de son importance économique. Les immeubles sont dès lors récents et ne possèdent pas de charme particulier, mais il semble néanmoins qu’il s’agisse d’une ville agréable et dynamique. Nous avons été impressionnés par le nombre de boutiques et commerces que comptent les quelques rues que nous avons parcourues. Un festival avait également lieu au centre avec de nombreux stands de nourriture et de vin. Nous y avons soupé avant de regagner notre B&B quand la pluie a commencé à tomber.