La toute petite étape sans incident ni c

Nous aurions aisément pu marcher jusqu’à Assise aujourd’hui mais il nous a semblé qu’il faisait un peu trop chaud pour Logan. De plus, cela nous arrangera d’arriver tôt demain pour avoir le temps de visiter la ville et ses millions d’églises-musées. Nous en avons donc profité pour dormir un peu plus tard et partir vers 9 heures.

Nous avons à nouveau croisé plusieurs pèlerins, dont tous ceux rencontrés hier. Katia nous a expliqué qu’ils étaient quinze hier au gîte religieux et qu’ils avaient fait plein de belles cérémonies et bénédictions qui nous auraient très certainement agacés.

Nous avons parcouru quelques kilomètres avec Fabio, un Toscan à l’accent à couper au couteau, ou devrais-je plutôt dire à houper au houteau. Il prononçait tous les c comme des h aspirés et j’ai dû réfléchir un moment hand il a explihé h’il partait vivre à Monau en Allemagne, avant de homprendre h’il parlait de Monaco (Munich). Il devait être un soupçon plus jeune he nous mais nous avons parlé de choses sérieuses de la vie, homme le système parlementaire, le travail et les institutions. Il marchait toutefois à une lenteur inhroyable et nous avons été soulagés hand à un harrefour il a choisi de partir sur l’option plus hourte tandis he nous hontinuions sur le tracé officiel un peu plus long mais plus ombragé.

Nous avons ensuite croisé à plusieurs reprises Bergamo et Le-Très-Joli-Garçon, nous dépassant à tour de rôle comme nous ne faisions pas les pauses aux mêmes endroits. Du reste de l’étape, je n’ai pas grand-chose à dire. Les paysages étaient bucoliques, nous avons vu de jolies chapelles romanes et la météo était au beau fixe, mais aucun incident n’est venu entâcher cette belle journée.

Nous sommes arrivés vers 13 heures à Valfabbrica, un grand village d’environ 3’000 âmes. Après une rapide douche, nous avons mangé des panini dans un bar et acheté une tranche de pastèque au petit magasin. La vendeuse a gentiment accepté de la couper en morceaux pour que nous la savourions avec bonheur sur la place, et nous sommes maintenant dans un autre bar où nous buvons des bières au soleil, mangeons des chips, écrivons quelques cartes postales, lisons, attendons d’aller souper et rédigeons le présent article.