Kandertal

Après un déjeuner copieux chez ma soeur Stéphanie, nous sommes partis à la hâte et avons attrapé de justesse le train qui nous ramenait à Reichenbach. Depuis là, nous avons longé la rivière Kander pendant plus d’une heure jusqu’à Frutigen. L’étape ne comptait qu’une vingtaine de kilomètres puisque nous ne sommes pas partis de Spiez comme cela était initialement prévu. Nous voulions les parcourir rapidement pour arriver plus tôt chez nous. Notre cadence élevée m’empêchait de plus d’avoir froid, ce qui n’était pas un luxe de bon matin dans cette vallée encore ombragée.

Nous avons marché trois heures dans la vallée de la Kander sur un chemin très plaisant. Les montées n’étaient pas très longues ni raides, toujours suivies de longs replats. Les passages au soleil dans les alpages ont réchauffé nos petits coeurs givrés ; les forêts plus fraîches nous abritaient du soleil et nous permettaient d’éponger nos fronts. Au loin, nous apercevions les sommets enneigés marquant la frontière entre les alpes bernoises et valaisannes.

Parvenus au lac Bleu, nous voulions faire un petit détour pour le voir et peut-être y faire une pause. Nous ignorions que l’accès était payant ! Cela nous embêtait de payer 14.- pour nous promener trois minutes au bord du lac alors nous avons rebroussé chemin et suivi la direction de Kandersteg.

Pour tout vous dire, il ne s’est strictement rien passé durant cette étape et pour la première fois je ne trouve rien à raconter… J’aurais bien aimé que Pascal saute dans la Kander à la rescousse d’un bouc en train de se noyer, que nous rencontrions quelqu’un de fort sympathique, pourquoi pas un Letton, qu’un hélicoptère accepte de nous hélitreuiller jusqu’à la Gemmi, que nous traversions ce beau lac Bleu en pédalo ou encore qu’une avalanche passe si près de nous qu’elle nous arrache le slip. Mais rien de tout cela ne s’est produit. En réalité, nous avons simplement marché dans cette vallée, un peu dans la forêt, un peu dans les alpages, toujours en montée. C’était joli. Il faisait beau et chaud. C’était chouette. Mais c’est tout…