Puisque nous n’avions pas une longue journée de marche en prévision, nous en avons profité pour faire la grasse matinée et partir encore plus tard que d’ordinaire. Inutile en effet d’arriver à 10h à Tournon-sur-Rhône et de devoir attendre pour rejoindre notre hébergement du jour. Nous aurions certes pu visiter en attendant, mais avec les sacs-à-dos et Logan cela n’est pas très agréable. Nous avons donc pris la route après 10h, disant au revoir aux chevaux sveltes et à notre hôte hollandais. Pendant quelques kilomètres nous avons marché sur une piste en terre puis dans la forêt, avant de rejoindre de petites routes dans des zones résidentielles. Nous n’avons croisé personne si ce n’est la factrice du coin et il ne s’est pas passé grand-chose jusqu’à Tournon. Nous avons quitté le GR à l’entrée de la ville pour rejoindre le centre. Il était à peu près 13h, aussi avons-nous décidé de dîner sur la terrasse d’un petit restaurant où tout menaçait de s’envoler à chaque bourrasque.
Si l’entrée dans la ville nous avait semblé peu séduisante, nous avons trouvé le centre historique bien plus coquet. Nous nous y sommes promenés un peu, bien plus longtemps que prévu, en cherchant la rue de notre chambre d’hôtes. Après deux examens minutieux du plan de la ville affiché devant l’office du tourisme (la deuxième fois car nous étions revenus là après avoir fait une boucle sans comprendre pourquoi la rue cherchée n’apparaissait jamais…), et quelques informations glanées à des passants, nous avons trouvé notre hébergement. Il se situe sur les hauteurs de Tournon, à la lisière des premiers vignobles. Nous avons été accueillis par Fabrice, qui nous a fait visiter les lieux et nous a offert une bière fort bienvenue. Notre chambre dispose d’une jolie terrasse, offrant une belle vue sur les toits de la ville, le Rhône et les collines quadrillées par les vignes. Après une bonne douche et quelques recherches pour planifier les deux prochaines étapes, nous avons laissé Logan se reposer et sommes repartis au centre à la conquête d’une pâtisserie. Nous avons demandé conseil à plusieurs personnes, qui nous ont toutes indiqué un pâtissier à Tain-l'Hermitage, sur l’autre rive du Rhône. N’apercevant rien d’alléchant dans les rues que nous empruntions à Tournon, nous avons traversé le fleuve par un pont piéton en bois, pénétrant dans la Drôme et dans cette ville voisine. Rapidement, nous avons trouvé ladite pâtisserie, qui est fermée le mardi. Je suis restée consternée quelques secondes devant les rideaux baissés, ai poussé un soupir de dépit face à la cruauté du monde, puis nous avons rebroussé chemin. Après quelques courses, nous avons finalement opté pour une granita rafraîchissante en profitant du soleil.
Nous sommes remontés à la chambre d’hôtes juste à temps pour suivre la fin du match de tennis entre Federer et Wawrinka, avant de rejoindre la pièce commune pour manger à la table d’hôte. Un couple de Belges partageait notre table. Bien qu’ils soient flamands, ils parlaient parfaitement français et nous avons eu des conversations intéressantes tout au long du souper. C’est Paul, le mari anglais de Fabrice, qui était aux fourneaux. Il nous a concocté une entrée délicieuse, suivie d’un plat de saumon façon blanquette, avec beaucoup de légumes, et un gratin de ravioles. Après les fromages accompagnés de confiture de tomates vertes maison et le dessert, nous étions repus !
Nous avons encore passé un bon moment en compagnie de Fabrice, qui s’intéressait à notre façon de voyager et avec qui nous avons parlé d’une multitude de choses. Il nous a expliqué les débuts de cette maison d’hôtes, les commentaires odieux d’un dénommé Pascal Schmidt, quelques anecdotes amusantes… C’était une soirée très agréable et chaleureuse !