Quelques crêtes et des descentes

Hier soir, en regardant les prochaines étapes, nous avons décidé de nous arrêter ce soir à Frinvillier car il serait sinon trop difficile de trouver un moyen de rentrer lors des tronçons suivants. Il s’agit donc de notre dernière étape sur ce chemin n° 5 !

Nous avons repris le train puis la cabine en compagnie des François afin de remonter à Weissenstein. La vue n’était malheureusement pas plus claire qu’hier, mais restait impressionnante. Après avoir dit au revoir à nos deux acolytes, nous avons regagné le chemin dans les alpages. De nombreux promeneurs profitaient de ce samedi ensoleillé pour se balader en altitude et des dizaines de parapentistes s’élançaient du Weissenstein. Après une ascension dans la forêt, nous avons atteint le sommet du Hasenmatt qui, avec ses 1444m, est le point culminant du canton de Soleure. Nous y avons revu Tobias, qui a passé la nuit non loin dans un alpage. Le chemin continuait ensuite sur la crête de cette montagne avant de redescendre sur le long plateau de la Stallflue d’où la vue était encore plus belle.

Les adorables cyclistes

Par la suite, nous avons longé l'arête de Küferegg sur un sentier étroit et irrégulier, parsemé de cailloux, de cyclistes insupportables et de personnes âgées en vadrouille. Il n’était pas aisé d’avancer à notre rythme avec tout ce monde, surtout lorsqu’il fallait tenir Logan pour laisser passer les vélos qui déboulaient comme des fous.

Heureusement, nous avons rejoint des alpages et des routes plus larges avant d’entamer la descente dans une forêt tapissée de fougères. De nombreux panneaux et des barrières indiquaient aux cyclistes qu’ils ne devaient pas emprunter ce sentier pédestre, mais ils n’en avaient visiblement cure et dans notre grande bonté nous espérions vivement qu’ils s’encastrent dans un sapin. En vain…

Nous avons dîné sur une petite aire de pique-nique à côté d’un enclos à moutons, avant de continuer la descente jusqu’à Plagne, un hameau assez étrange. On aurait dit une sorte de village de vacances déserté ou un camping factice servant de décor à des films inquiétants. Nous ne nous y sommes pas attardés et avons poursuivi sans péripétie aucune la descente dans la forêt jusqu’à la gare de Frinvillier où nous avons pris le train pour rentrer en Valais.