Nous avons choisi de ne pas déjeuner à l’hôtel afin de prendre la route bien plus tôt que d’habitude et ainsi éviter les chaleurs très élevées de l’après-midi, d’autant plus que l’étape du jour était souvent à découvert et toujours à basse altitude. Vers 7h15 nous étions partis et très rapidement nous étions également perdus, faisant par exemple deux fois le tour d’un étang avant de suivre un tracé pour cyclistes et retrouver les balises de l’Alpe Adria Trail un peu plus loin.
Après avoir traversé une forêt, nous avons longé un lac de rétention avant de faire une courte pause sur la plus petite place de village de la province. Il s’agissait en réalité d’un simple couvert avec deux tables et deux bancs, une fontaine et un décapsuleur.
Le reste de l’étape s’est révélé peu intéressant, avec de longs tronçons sur des routes goudronnées en plein soleil, quelques brefs passages en forêt et la traversée de petits hameaux décrépits. Pour ce qui est des animaux sauvages, nous avons aperçu un écureuil et des dizaines de cyclistes. Même le lac de Faaker, qui aurait dû représenter l’apogée de la journée, nous a laissés sur notre faim. Certes, sa couleur turquoise était idyllique, mais la rive que nous avons parcourue était composée intégralement de plages privées dotées de pavillons et clôturées, ce qui fait que nous distinguions à peine l’eau.
Nous avons atteint le village de Faak juste avant midi, ce qui nous a permis de faire quelques commissions avant la fermeture des magasins. Il nous restait alors une demi-heure de marche environ et nous avons décidé de continuer à avancer car les températures étaient déjà presque insupportables et n’allaient qu’empirer. Juste avant notre hébergement, nous avons pique-niqué sur une petite place commémorant un vote de 1920 où les habitants du village ont choisi de devenir autrichiens plutôt que yougoslaves. Nous avons ensuite parcouru les quelques centaines de mètres pour arriver à destination.